Service clienteleLun - jeu 08:00 - 17:00 / Ven 08:00 - 12:0000800 3242 5056customerservice@swarovskioptik.com

Liste des RevendeursTrouver des revendeurs à proximité de vousAccéder à la liste des revendeurs
Tent on mountain, USA, Charles PostTent on mountain, USA, Charles PostTent on mountain, USA, Charles Post

Charles Post

des expériences durables au contact de la nature

Temps de lecture: 4 minutes

Plus que jamais, nos escapades au contact de la nature alimentent l’affection que nous lui portons, et je ne parle pas seulement de la valeur que nous lui accordons ou de son importance dans une société saine. Non, je parle de l’idée que dans de nombreux endroits, nous aimons tellement la nature que notre présence a un impact négatif sur le plein air et les écosystèmes fragiles qui s’y trouvent. J’ai entendu certaines personnes dire que les parcs nationaux des États-Unis, comme Yosemite et Yellowstone, par exemple, sont en train de « mourir d’être trop aimés ». Le raisonnement est le suivant : tellement de personnes visitent ces endroits, encombrent leurs sentiers, affluent autour des points de vue et érodent le tissu naturel de ces écosystèmes fragiles que certains risquent de se détériorer gravement. Comment est-ce possible ? Peut-être que la fréquentation dépasse la capacité durable d’un terrain de camping particulier, ou que la circulation des véhicules et l’afflux de personnes étouffent un endroit au point de lui faire perdre son charme sauvage et son intégrité écologique.

Prenons également l’exemple d’un sentier autrefois petit, sinueux et bordé d’une végétation intacte. Avec le temps, le trafic piétonnier s’intensifie, et ce sentier jadis étroit ressemble désormais davantage à un large chemin de terre. La faune s’en éloigne et le chant des oiseaux disparaît. Quel que soit le résultat, nous découvrons de plus en plus de sites naturels qui sont presque trop appréciés pour leur propre bien. Alors, que faire maintenant ?Charles Post

Tout d’abord, je dirais que cette médaille a deux faces. L’une est remarquable, en ce sens que les personnes n’ont jamais été aussi nombreuses à sortir au grand air. Beaucoup diraient que c’est une excellente nouvelle : cela veut dire que plus de personnes nouent des liens avec la nature et qu’il est donc juste de supposer qu’elles seront plus nombreuses à devenir enthousiastes et déterminées à défendre la nature et à adopter un style de vie durable. C’est incontestablement positif. Néanmoins, le revers de la médaille nous apprend que de nombreux endroits sont simplement trop aimés. L’accès à certains parcs aux États-Unis, tels que Muir Woods, non loin de San Francisco, et le parc national de Glacier, dans le nord du Montana, nécessite désormais une réservation préalable. La stratégie mise en œuvre dans ces endroits vise à réduire le passage des véhicules, l’encombrement des chemins et la pression humaine globale sur un écosystème déjà très aimé et très visité. Idéalement, avec le temps, le parc redeviendra sauvage et, avec quelques efforts de gestion bien placés, redeviendra un cadre plus naturel, moins dominé par l’homme.

Comme vous pouvez l’imaginer, lorsqu’un endroit impose de nouvelles restrictions, un autre endroit doit répondre aux besoins d’un groupe rapidement grandissant d’amoureux du grand air qui désirent camper, faire de la randonnée, pêcher, observer les oiseaux, chasser, faire du vélo ou du bateau ou, tout simplement, passer du temps au contact de la nature. Cela signifie que des endroits qui étaient jusqu’alors un peu éloignés (ces fameux trésors cachés) ne sont plus vraiment cachés. Et peut-être que ces trésors changent de forme, s’éloignant de leur valeur initiale précédente. C’est à cet instant que nous pouvons vous aider.

Il existe quelques trucs et astuces simples que nous pouvons ajouter à notre expérience de plein air pour contribuer à protéger la nature et, tant qu’à faire, donner un coup de pouce à la faune dans un monde toujours davantage dominé par l’homme, modifié toujours plus profondément par la fragmentation de l’habitat et le changement climatique.

Conseils et astuces :

1. Laissez l’endroit dans un état meilleur que celui où vous l’avez trouvé. Cela vaut pour les campings et les sentiers, les aires de pique-nique et les points de vue. Ramasser les déchets le long des sentiers ou sur la plage demande beaucoup de temps. Si nous participons tous, nous pouvons faire une différence considérable.

2. Donnez l’exemple. Si quelqu’un vous voit prendre une photo dans un endroit interdit d’accès, vous pouvez être sûr que d’autres suivront. Notre façon de nous comporter à l’extérieur et en ligne, lorsque nous partageons nos aventures sur les réseaux sociaux, peut avoir un effet multiplicateur, bon ou mauvais. C’est à vous de décider !

Garbige collecting, Charles Post, USATaking a pictures, Charles Post, USA

3. Ce n’est pas parce qu’un produit est naturel qu’il se biodégradera rapidement. Un ensemble spécifique de conditions environnementales détermine si la décomposition se déroule rapidement ou lentement. Si vous jetez des restes de nourriture dans les eaux cristallines d’un lac de haute montagne, ces déchets y resteront pendant des semaines, voire des mois. Ces lacs alpins sont généralement oligotrophes, ce qui signifie qu’ils sont pauvres en nutriments et ne contiennent donc pas les micro-organismes indispensables pour décomposer les choses efficacement et rapidement. La dernière chose que vous souhaitez apercevoir dans un lac immaculé est un tas de restes de nourriture sous l’eau.

Lake USA, Charles Post

4. Ne nourrissez pas les animaux sauvages. Un simple morceau de nourriture humaine peut transformer un animal sauvage en animal à problèmes. Il suffit qu’un ours goûte une fois de la nourriture humaine pour qu’il en devienne dépendant, ce qui se termine trop souvent par un conflit avec l’homme et la mise à mort de l’ours. De même, si vous nourrissez une pie ou un corbeau près d’un camping, ces oiseaux s’installeront dans la zone et en chasseront les oiseaux chanteurs, certaines espèces de hiboux, les petits mammifères et d’autres animaux sauvages. Ces oiseaux sont des prédateurs, et lorsqu’ils apparaissent et s’installent en grand nombre, d’autres animaux sauvages plus sensibles disparaissent.

5. Réduisez l’éclairage. Partout dans le monde, la pollution lumineuse est en train de devenir un problème majeur pour la faune, en particulier pour les oiseaux migrateurs et les insectes nocturnes. Les insectes tels que les papillons de nuit sont attirés par les lumières artificielles, deviennent désorientés et déshydratés et peuvent mourir en grand nombre. Nous avons autant besoin des insectes nocturnes comme les papillons de nuit que des abeilles, car tous sont d’importants pollinisateurs et sources de nourriture pour les chauves-souris et les oiseaux, tels que les hirondelles bicolores. De même, les oiseaux migrateurs peuvent être gravement désorientés par la lumière artificielle, ce qui rend difficile leur orientation pendant leurs voyages épiques au printemps et à l’automne, durant lesquels ils couvrent parfois des milliers de kilomètres et traversent des hémisphères. Les populations mondiales d’oiseaux étant en déclin rapide, c’est une façon simple de contribuer à leur sauvegarde.

Les petites décisions simples que nous prenons chaque jour s’ajoutent. Au lieu de les considérer comme des actes isolés de bienveillance et de gestion, réfléchissez à l’effet net de ces petites actions à grande échelle et au fil du temps. C’est alors que la magie opère. C’est alors que les choix que nous faisons peuvent avoir un impact bénéfique considérable. Telles des gouttes d’eau dans une grande rivière, avec le temps, des choses extraordinaires peuvent se produire, même lorsque l’eau se heurte aux pierres les plus dures. Il ne tient qu’à nous de travailler ensemble et de façonner l’avenir de notre planète.

Out and about in the Marin Headlands, San Francisco - About the Author: Charles Post

À propos de l’auteur :

Charles Post


est un écologiste originaire du Montana, membre de l’Explorers Club et cinéaste primé. Il se passionne pour l’ornithologie, la chasse et l’exploration des montagnes en compagnie de son épouse Rachel Pohl (les crédits des images de ce blog lui reviennent) et leur samoyède, Knute. Après près de dix années de travail sur le terrain et d’études à l’université de Californie à Berkeley, où il a obtenu une licence et une maîtrise d’écologie, Charles s’est lancé dans un voyage créatif, abordant des sujets allant du déclin des mouettes dans l’Arctique norvégien à la beauté et la fragilité des rapaces migrateurs en Amérique du Nord.

Pour plus d’informations et pour découvrir leurs aventures captivantes, visitez leurs comptes Instagram :  @charles_post et @rachel.pohl.